Jean Ouvrard
mort pour la France
Jean Marie OUVRARD voit le jour le dimanche 25 juin 1893 à Langouet en Ille et Vilaine à la Rossignolière. Il est le fils naturel reconnu, de Mélanie Josephe BUSNEL (sosa 13), âgée de 22 ans. Au mariage de sa mère il sera reconnu par son époux Joseph Louis OUVRARD (sosa 12) Déclaration faite après le mariage  des deux époux : qu'il est né d'eux, deux enfants de sexe masculin inscrits sur le registre de la commune de langouêt, le premier sous les noms et prénoms de Jean Marie Busnel, né à Langouët le 25 juin 1893, le second sous les noms et prénoms de Busnel Pierre Marie Célestin, né à Langouët le 27 mai 1897, et reconnaissant les dits enfants pour leurs fils. Jean Marie OUVRARD est décédé le samedi 22 août 1914, à l'âge de 21 ans, à Virton Virton est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne, chef-lieu d'arrondissement en province de Luxembourg. Elle fait partie de la Lorraine gaumaise. En 1896 et en 1901, il demeure avec sa mère Marie Josephe Busnel et ses grands-parents à Langouet la Rossignoliere. En 1906, il n’est plus avec sa mère et ses grands-parents, ni à Langouet, ni à St Brieuc des Iffs. En 1911 Jean Ouvrard est placé comme domestique chez Jean Levêque , laboureur à La Boudrais en St Brieuc des Iffs. Ouest Eclair du 6 juin 1919 Monsieur Fernand Marloye, professeur à l’école d’ Etat de Virton (Belgique) vient de dresser une liste des militaires français tombés au champ d’honneur de Virton le 22 août 1914. « Les recherches que j’avais effectuées après la bataille de Virton, écrit Mr Marloye, m’avaient permis de repérer plus de 600 tombes et je caressais l’espoir de pouvoir indiquer aux familles l’endroit exact ou étaient inhumés les braves français qui avaient trouvé ici la mort des héros. Pendant l’occupation même je transmis plus de 300 réponses à des demandes qui me parvenaient par l’intermédiaire de la Croix-Rouge. Mais en 1917, les corps furent transférés dans des cimetières spéciaux situés aux lieux dits « Chamberlaine » et « Belle-Vue » ; des exhumations furent faites par les allemands, qui à cette occasion retrouvèrent encore beaucoup d’or, de billets et de reliques sur des militaires enterrés précipitamment par des soldats allemands après la bataille. Avant et pendant l’exécution de ce travail, je me mis à la disposition des boches pour leur fournir les renseignements que je possédais et les aider ainsi à classer les corps qu’ils exhumaient ; mes offres réitérés restèrent sans réponse, de sorte que nombre de corps ne furent pas réidentifiés et qu’il fut impossible aux allemands de noter leur nom sur la nouvelle tombe ; d’autre part il n’a pas été donné à l’administration municipale aucun indice sur les sépultures connues. A part 17 officiers et 101 soldats  ( ces derniers identifiés et inhumés par moi-même) il n’est plus possible, actuellement, de désigner l’emplacement des sépultures avec précision. Les souvenirs recueillis sur le  champ de bataille ont été transportés dans la salle des archives de l’hôtel de ville ; ils y sont restés jusqu’au 8 octobre 1914 ; à cette date ils furent enlevés par le colonel Von Seutler du régiment de uhlans jaunes, bataillon de Ludwlgeburg, lequel en donna décharge à l’administration communale par une lettre en date de Briey (le 15 février 1915). Mr Fernand Marloye se met à la disposition des famille des militaires cités dans cette liste pour leur fournir les renseignements qu’elles désireraient. Nous donnons aujourd’hui les noms des militaires du recrutement de Rennes figurant dans cette longue liste, qui est à la fois une œuvre de patience et un témoignage d’ardent amour pour notre pays. Les familles des glorieux morts de Virton en seront vivement reconnaissants  à Monsieur Fernand Marloye. Suit une liste de 35 noms dont celui de Jean Ouvrard matricule 2346 classe 1913 » Son matricule militaire numéro 2346 nous donne quelques renseignements : Il mesure 1m 63, les cheveux noirs, les yeux gris et le visage ovale.                                                        Il possède le degré d’instruction 2 . Il sait donc lire et écrire.                                                                 Il est incorporé et arrive au corps le 28 novembre 1913.                                                                          Il est classé soutien de famille le 27 avril 1914. Parti aux armées le 5 août 1914, affecté au 124ème régiment d’infanterie. Décès fixé au 22 août 1914 à Virton (jugement déclaratif rendu par le tribunal civil de Montfort le 17 novembre 1922). Tué à l’ennemi. Bataille de VIRTON – ETHE - 22 Août 1914 De faibles cantonnements ennemis sont signalés dans la région d'Etalle.                                             Le 4ème C.A. va se porter sur la ligne Etalle - Chatillon, la 8ème Division par Virton, Huombois, Etalle. Le 124ème est en tête du gros de la colonne. L'avant-garde de la Division (130ème Régiment) est arrêtée par l'ennemi à environ 800 mètres de la lisière sud des bois, au nord de Virton, à hauteur de Bellevue. Le brouillard est très intense. L'ennemi occupe des tranchées. 6h45 - Le 124ème est en position d'attente, le 3ème Bataillon au nord, sur la lisière du village, les autres bataillons, dans le village. Vers 7h45, le 130ème qui a subi de graves pertes, se replie. Le 124ème est engagé de la façon suivante :                                                                                                                                                Le 3ème Bataillon (FAVIER) à cheval sur la route, aux abords N. et N.O. du village de Virton. Le 1er Bataillon (LAMBERT) prononce une contre-attaque par le nord.                                              Le 2ème Bataillon (BRUNET) prolonge la défense à l'ouest.                                                                Ces 3 bataillons restent longtemps sous le feu de l'artillerie allemande qui arrête la contre-attaque et sous celui des mitrailleuses. A 11 heures, devant des forces très supérieures, la 15ème Brigade se replie par Saint-Mard, sur la cote 280, 1.500 m. S.O. de Saint-Mard et sur la Tuilerie (sud de Saint-Mard) où elle occupe une ligne de résistance. Le mouvement en avant des allemands est arrêté :                                                                      - Par l'arrivée d'éléments du 2ème C.A. français qui le prennent en flanc par Couvreux et Villers la-Loue.                                                                                                                                                      - Par notre artillerie de la cote 280 et de la Tuilerie. Pour la nuit, le 124ème s'établit en cantonnement d'alerte à Harnoncourt avec un encerclement d'avant-postes. 2 Compagnies du 124ème et 1 Compagnie du 115ème forment les avant-postes à l'est et au sud d'Harnoncourt, dans les bois de Guéville et de la Côte. Ces avant-postes sont placés sous les ordres du Lieutenant-Colonel du 124ème. On craint que l'ennemi ne cherche à tourner la 8ème Division par l'est car il a refoulé vers le sud la 7ème Division qui se portait sur Chatillon par Ethe et à la fin du jour, l'ennemi occupait Ruette. Le combat de Virton a été très meurtrier pour le 124ème qui a eu 3 Officiers tués, 16 officiers blessés, 1 disparu et :  Hommes de troupe : 9 tués, 259 blessés, 498 disparus. Extrait du journal de marche des opérations militaires du 124ème régiment d’infanterie le 29 août 1914. Pierre Marie Célestin OUVRARD voit le jour le jeudi 27 mai 1897 à Langouet (Ille et Vilaine). Il est le fils reconnu de Mélanie Josephe BUSNEL, âgée de 26 ans. A sa naissance, il a un frère Jean Marie (né en 1893). Au mariage de sa mère il sera reconnu par Joseph Louis OUVRARD (sosa 12). Pierre OUVRARD est décédé le jeudi 24 août 1922, à l'âge de 25 ans, à Saint-Brieuc-des-Iffs (Ille et Vilaine). Son matricule militaire numéro 880 nous donne quelques renseignements : Il mesure 1m 56, les cheveux blonds clairs, les yeux bleu clair et le visage ovale.                                                        Il possède le degré d’instruction 2 . Il sait donc lire et écrire.                                                                  Il est incorporé et arrive au corps le 10 janvier 1916 comme soldat de 2ème classe. Passé au 9ème bataillon de marche du 115ème  régiment d’infanterie le 24 octobre 1916.                                                           Passé au 5ème régiment d’infanterie le 20 février 1917 aux armées.                                                            Mis en congé de démobilisation le 22 septembre 1919 par le 41ème régiment d’infanterie - Echelon n° 289.                                                                                                                                                         Se retire à St Brieuc des Iffs.                                                                                                             Réformé temporaire par décision de la commission de réforme de Rennes du 6 juillet 1920 «  Reliquats étendus de pleurésie gauche avec épanchement. L’affectation ni occasionnée, ni aggravée par le service ».  Certificat de bonne conduite accordé. Classé « services armés » décision de la commission de réforme de Rennes du 15 juin 1921 « Pas de reliquat actuel  de pleurésie gauche, sommets normaux, état général satisfaisant ».                                                                                                                              Affecté au 41ème régiment d’infanterie le 25 juin 1921.                                                                             Décédé le 24 août 1922 à St Brieuc des Iffs.  J’ai voulu rendre hommage à ces deux poilus, Visonnez ce diaporama en cliquant sur l’image 
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Pierre Marie Ouvrard
décoré de la croix de guerre